« Quel que soit l’attrait du dépaysement,
il est sûr que la découverte du cinéma japonais
exige de nous un effort d’adaptation.
[1] »

 

L’analyse d’un film, pour la critique française, c’est avant tout reconstruire l’échafaudage qui a servi à réaliser ce projet. Certes la pêche aux renseignements, concernant le cinéma japonais, se révèle peu fructueuse. Fragilisées par la précarité des informations, les critiques se réservent le droit d’insuffler certaines données, sans affirmer leurs exactitudes. Des recherches qui permettent néanmoins d’estomper une partie du mystère qui entoure le cinéma japonais.
 
Vers la fin des années 60, à force de prospections et de tâtonnements, les revues s’attellent à une nouvelle tâche; souhaitant aller plus loin que la simple étude d’un film, elles commencent à réunir un ensemble de documents afin d'établir des dossiers consacrés exclusivement, soit au cinéma, soit à un réalisateur japonais.

 

 

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[1] Esnault, « brouillards incertains » Image et son, n°225, février 1969, p :10-19