Peut-être parce qu’il est le plus paradoxal:
Encore très mal connu de nos jours, il existe pourtant depuis la naissance du cinéma.
Très peu exploité en France, il est cependant en tête des productions mondiales depuis de nombreuses années.
Peut-être parce que son univers nous a toujours échappé :
Trop souvent incompris, il est d’un autre monde : autre langue, autres signes, autres coutumes ; on ne peut en saisir que l’harmonie, les nuances, le rythme, la forme, quelques traits esquissés… mais sa signification reste scellée dans une culture et des traditions séculaires.
Peut-être parce qu'il nous fait rêver :
«L’empire du Japon est, de tous les pays du monde, celui qui offre le plus d’attrait aux imaginations.»[1]
Peut-être parce qu’il a toujours suscité beaucoup d’interrogations et d’investigations :
D’une grande richesse artistique, il côtoie les plus importantes productions cinématographiques, dans l’ignorance totale.
Peut-être parce qu’il a toujours été admiré et reconnu sans raison précise :
Cocteau parlait de sa beauté, mais est-ce une beauté exotique ou transcendantale ?
Peut-être aussi parce qu’on a encore beaucoup à découvrir à son sujet…
L’étude du cinéma japonais n’utilise pas ces chemins tout tracés et maintes fois sillonnés ; à peine marquée par quelques empreintes de pas hésitants, son approche s’est souvent faite par le petit bout de la lorgnette.