Echange culturel
consécration d’une redécouverte

 

Après la guerre, l’attitude de la chancellerie nippone a changé de façon radicale face à l’occupation américaine. Soucieuse de s’imposer comme le symbole de l’unité nationale à travers sa culture, une nouvelle politique de diffusion en matière artistique va être mise en place. Certaines œuvres récentes prennent alors une valeur de patrimoine national et une politique d’ouverture sur l’Occident va s’imposer. La première exposition au musée départemental d’Art moderne de Kanagawa était composée d’un ensemble d’œuvres de Cézanne et de Renoir, artistes qui n’avaient encore jamais été présentés au Japon [1].


Cette politique va favoriser considérablement les liens d’échange entre la culture nippone et européenne. C’est en effet à la fin des années 40 et au début des années 50 que l’art contemporain japonais se fit connaître et surtout reconnaître à l’étranger, notamment par l’intermédiaire du salon des Indépendants Yomiuri. L’implication des grands journaux dans le monde des arts va constituer un tournant majeur pour la société japonaise d’après guerre.

Les plus grands artistes européens ( Matisse, Ernst, Braque…) manifestent leur enthousiasme pour ce nouvel art du bout du monde. Conséquence directe :

« Les liens avec l’Europe se resserrèrent et se concrétisèrent.[2] »

L’art nippon trouve petit à petit sa place à l’étranger et les années 50 seront le début d’un renouveau mondial. Des artistes japonais sont désormais récompensés dans des manifestations étrangères.

Taro Okamoto publie ses travaux à la biennale de Sao Paulo en 1953 et à celle de Venise en 1954.

Masuo Ikeda gagne le grand prix de l’estampe à la biennale de Venise en 1966.

Yasunari Kawabata est le premier écrivain asiatique à recevoir le prix Nobel de littérature en 1968.

Les oeuvres de Yukio Mishima et Kobo Abe font le tour du monde.

Peinture de Cathy Bechennec

 

Cette « redécouverte » de la culture japonaise à l’étranger,
regroupe la plupart des arts, que ce soit la peinture,
la littérature ou le cinéma.
Il y a un véritable courant nippon en Europe dès le début des années 50.

 

 

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[1] L’art du Japon au 20ème siècle, p : 170
[2] L’art du Japon au 20°siècle, p : 163