En 1876, le terme « japonisme » apparaît dans la langue française pour désigner cet intérêt croissant pour les objets décoratifs et l’art japonais. (Laques, ivoires, céramiques, tissus, boîtes, sabres…) Cet engouement touche surtout les milieux bourgeois et intellectuels où les bibelots japonais deviennent une marque de bon goût et de richesse.
Ainsi, nombre d’européens deviennent collectionneurs d’estampes, de dessins, de vases, de mobiliers japonais. C’est le cas de Edmond de Goncourt qui, n’ayant jamais mis les pieds au Japon, se fait une représentation du pays à partir d’objets collectionnés. Pour lui,
«le Japon apparaît comme un paradis esthétique dans lequel le moindre paysan ou le moindre ouvrier est capable d’une conscience artistique supérieure à celle de beaucoup de peintres français de son temps.[3]»
Même observation venant des peintres impressionnistes, séduits par l’art japonais ; certains iront jusqu’à s’en imprégner dans la réalisation de leurs œuvres. Ces collections ne vont pas seulement meubler et orner les appartements mondains, mais leurs qualités vont également renouveler l’imaginaire des artistiques.