Extraits des tables rondes
En juin 1955: un débat est publié dans la revue Cinéma:
A propos du film « La porte de l'enfer »
André LANG (france-soir)
«...pourquoi nous trouvons un si grand intérêt à ce que les japonais considèrent comme des mélos. Bien entendu, l'exotisme joue, et aussi le fait que nous découvrons les artistes qui sont capables de transformer de vieux mélos en oeuvres d'art. Mais il y a aussi le fait que les japonais attachent beaucoup plus d'importance et de prix à leur histoire et à leurs traditions depuis qu'ils ont été plus ou moins contraints de s'adapter.»
un peu plus loin...
«Le problème, quand nous serons à notre tour habitués à leurs thèmes, à leur nostalgie et à leurs modes d'expression, se posera de savoir si nous continuerons à trouver leurs films aussi originaux et aussi remarquables. »
Jean NERY (Franc-tireur) réponds:
« Avons-nous le droit de parler du cinéma japonais? Celui-ci a produit depuis la guerre de 1 000 à 2 000 films. Nous en avons vu une bonne quinzaine. Nous savons que ces films ne sont pas considérés par les Japonais eux-mêmes comme le meilleure de leur production. N'est-ce pas une escroquerie que de vouloir dans ces conditions porter des jugements généraux sur un cinéma que nous connaissons si mal ? »
Décembre 1968, Image et Son publie un second débat :
Sur la question de la fréquentaion :
Michel Ciment ouvre le débat en déclarant que « Le cinéma japonais est peut-être le seul grand cinéma qui soit pratiquement inconnu en France. »Pour lui ce manque de connaissance est la faute des distributeurs, mais pour Philippe Pilard c'est plutôt une réaction xénophobe de la part du public. « ...au niveau de la consommation, il y a une prévention dés qu'on sort des sentiers battus; » Quant à Francois Chevassu il sagit d' une différence de culture. « le cinéma japonais propose plutôt un monde étranger que les spectateurs français acceptent en tant qu'exotisme, que dépaysement, mais ils refusent d'y voir des films comme les autres. »