L’effervescence qui tourne autour de l’exotisme japonais n’est pas typiquement cinématographique ; il a déjà séduit dans les années et les siècles antérieurs d’autres amateurs, devenus des courtisans et des collectionneurs de ces japonaiseries. La vague nippone a ses antécédents en Europe, aussi bien dans les milieux artistiques et littéraires que dans les milieux mondains. Dès que le Japon s’est ouvert au monde à la fin du 19ème siècle, il ne manqua pas d’étonner, d’éblouir et de méduser certains artistes et collectionneurs d’art.

A travers l’exemple de quatre manifestations sociologiques et artistiques, l’intérêt sera de montrer l’image que les Français se sont faite du Japon et de sa culture à travers des objets, des œuvres littéraires, picturales et théâtrales, avant même l’apparition des premiers films.

Chacune de ces représentations va mettre en place un imaginaire national qui servira de base à ce qu’on appellera l’exotisme japonais