L’ambiguïté du personnage central, dans La vengeance d’un acteur, fournirait à lui seul, selon Cros, « un bon sujet pour deux ou trois thèses de troisième cycle : aspect psychanalytique, valeur culturelle, portée symbolique, référence aux philosophies orientales…[2] ».
Le film de Teshigahara, La femme des sables est entièrement traversé d’un voile de suggestions métaphoriques et symboliques. Par la présence permanente du sable, le réalisateur joue de cet élément naturel pour représenter l’homme face à la société. Il fait « tinter ce trousseau de clefs métaphysiques, en comparant, … l’incessant combat contre les sables aux efforts dérisoires et nobles de l’homme contre les menaces d’anéantissement qui pèsent sur lui.[3] »
Quant à l’audace de Terrayama, elle se traduit dans la mise en scène de Jetons les livres et sortons dans la rue. Le film évoque certains problèmes politiques et psychologiques de la société dans les années 70 : ces évènements imposent au spectateur « une réflexion essentielle tournée vers la vie. [4]»
Mizoguchi semble être à la recherche d’un signe, d’un symbole à travers l’écriture cinématographique. A l’image des idéogrammes japonais où le graphisme est plus représentatif qu’explicite, Mizoguchi expose la réalité tout en la suggérant et en s’interrogeant sur l’expérience humaine. Ces personnages errent entre rêve et réalité, le cinéaste entre représentation et signification.